[Nouvelle] Relatant l’étrange affaire de l’Homme qui grossit en vomissant

Nouvelle relatant l’étrange affaire de l’Homme qui grossit en vomissant

De Paris, ce 4e jour de Février de l’an de grâce deux mille vingt-cinq.

On rapporte de la Place Royale, au matin froid et humide du quatrième jour de ce mois, un étrange spectacle qui troubla les esprits des passants et fit naître bien des contes parmi les taverniers et marchands de vin.

Un homme gros, ventru comme un tonneau de bière, vêtu d’un pourpoint râpé et taché de graisse, estoit assis sur un banc près de l’auberge du Serpent à Plume. Son visage rougeaud dégoulinait de sueur, et ses joues flasques trembloient au moindre souffle du vent. On dit qu’il estoit là depuis l’aube, marmottant des mots incompréhensibles entre deux hoquets sonores. Soudain, sous les yeux horrifiés de ceux qui passaient, il se mit à vomir abondamment, si bien qu’un ruisseau gluant et fétide coulait jusqu’aux pavés.

Ce vomissement, loin de dégoûter tout le monde, attira un homme maigre, vêtu de haillons, au visage creux comme un crâne de défunt. Ce dernier, regardant le vomi avec une faim dévorante, s’approcha sans honte. Les témoins jurent qu’il plongea ses mains dans cette mixture abominable, en avalant goulûment chaque goutte. Ce fut là un acte si infâme que plusieurs Dames présentes détournèrent les yeux, priant à mi-voix pour éloigner ce qu’elles prenoient pour un mauvais présage.

Cependant, tandis que cet homme maigre s’empiffroit du rejet, son corps se mit à enfler, son ventre à gonfler comme un pain levé, et ses bras rachitiques se muèrent en masses de chair tremblantes. Il n’était plus ce maigre spectre, mais déjà il estoit devenu énorme, presque aussi gros que l’homme qui, peu auparavant, l’avait précédé dans cet acte ignoble.

— Voyez ! dirent les marchands en reculant. Il devient pareil au premier, comme si le destin l’y condamnoit.

Et, en vérité, le nouvel homme gros, sitôt gonflé à l’excès, fut pris des mêmes nausées, et son corps expulsa, dans un long râle de douleur, une nouvelle rivière de vomi visqueux et jaune. Ce liquide épais dégoulinait des pavés jusque dans les rigoles, tandis que les témoins, saisis d’effroi, virent arriver un nouvel homme maigre, attiré par cet effluve écœurant.

Celuy-ci, sans hésiter, se jeta à son tour sur la boue immonde et se gorgea de ce nectar infâme, répétant le cycle maudit. Les témoins s’interrogèrent :
— Est-ce donc quelque châtiment divin, quelque tourment d’alchimiste ayant tourné au désastre ?
Les vieillards du quartier opinèrent du chef :
— Non, c’est la nature humaine même. Chaque estomac vide cherche à combler son manque, sans jamais apprendre de ce qui l’attend.

Ainsi, sous les regards impuissants des passants, le cercle infernal continua : chaque maigre devenant gros, chaque gros vomissant, et chaque vomi trouvant son nouveau consommateur, jusqu’à ce que les pavés de la Place Royale fussent souillés d’une flaque innombrable d’échecs répétés.

La nouvelle parvint jusqu’à la Cour, et certains murmurèrent que ce cycle symbolisoit l’insatiable appétit de l’homme, condamné à se nourrir de ses propres excès et à périr de ce qu’il produit lui-mesme.

Ainsi finit le récit du cycle éternel des hommes affamés, où la boulimie succède à la faim, et la honte n’interrompt jamais l’appétit.

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