Le Rire de Khasha
Sous le ciel de l’Aïd, la fête et l’éclat,
Un homme riait, défiant les combats.
Nazar, clown d’un peuple, arme dérisoire,
Fustigeait l’ombre d’un règne illusoire.
Ses mots étaient flèches, percées de clarté,
Face aux talibans, il osait se moquer.
Dans les ruelles de Kandahar, son chant vibrait,
Un écho fragile, mais qu’on n’éteignait.
Puis vint le rituel, et avec lui la lame,
La bête fut offerte, mais pas celle qu’on acclame.
Lié, battu, traîné comme un fardeau,
Il devint sacrifice sous leurs couteaux.
La foule se détourne, le vent emporte sa voix,
Un rire étouffé, une justice en croix.
Et là, dans la nuit, sur une terre souillée,
S’écrit en silence : « Ils tuent la liberté. »