[Musique] La Bataille du RSA

Pour le lol ! Quoi que celle là est un peu plus sérieuse que « Les Pets » 😉 ! #reformeRSA

La Bataille de la réforme du RSA

Dans un royaume où tout se mesurait en tableaux Excel,
Le RSA portait les démunis, fragile étincelle.
Certains y voyaient une main tendue, un filet pour survivre,
D’autres une chaîne dorée, un coût à réduire.

Mais dehors, dans les rues, la guerre faisait rage,
Des manifestants criaient leur immense courage.
Ça hurlait, ça frappait, ça brûlait des pancartes,
Un chaos de violence, des rêves qui s’écartent.
« Justice ! Dignité ! », hurlaient les uns,
« Ordre ! Responsabilité ! », criaient les voisins.
Le combat des idées était devenu carnage,
Où les mots et les coups gravaient leur passage.

Les réformateurs, nobles de papier, s’écrièrent :
« Quinze heures d’effort, un retour à l’air !
Travailler un peu, c’est regagner sa dignité,
Et l’insertion, c’est la vraie liberté ! »

Mais dans les bas-fonds, la grogne montait,
« Quelle dignité dans des tâches imposées ?
Des rendez-vous absurdes, des humiliations,
L’aide devient un piège, une malédiction. »

C’est dans ce climat de débats enflammés
Que Jérôme, un homme broyé, s’est rebellé.
Harcelé par des convocations à n’en plus finir,
Il avait décidé de ne plus subir.

Un matin gris, il entra dans l’agence,
Son sac à la main, plein d’une étrange substance.
Les agents, trop occupés à compter leurs chiffres,
Ne virent pas venir l’assaut olfactif.

Jérôme, assis au milieu des contrôleurs,
Déclara haut et fort : « Voici mon labeur ! »
Puis, relâchant un premier pet sonore,
Il inaugura un concert d’effluves hardcore.

Mais il n’en resta pas là, non, pas question,
Car il plongea la main dans son sac d’indignation.
Des excréments volèrent sur les écrans brillants,
Recouvrant formulaires et tableaux éclatants.
Il continua, se forçant à vomir,
Un torrent nauséabond qui fit tout défaillir.
L’odeur insoutenable gagna les agents,
Qui, pris de haut-le-cœur, vomirent également.
La bile et la merde s’étendaient partout,
Recouvrant les murs, jusqu’au moindre bout.

« Vous voulez mes efforts, les voici rendus,
En retour de votre mépris, voilà ma vertu ! »
L’agence entière suffoquait sous les odeurs,
Un chaos fétide remplaçait la terreur.

Les partisans de la réforme applaudirent sans détour,
« Travailler pour vivre, c’est le chemin du retour ! »
Mais dans la rue, les opposants rugissaient en chœur,
« L’aide conditionnée, c’est bafouer nos cœurs ! »

Jérôme fut arrêté, jugé, incarcéré,
Mais son geste marqua l’histoire à jamais.

Sur le mur de l’agence, gravé dans la pierre,
On pouvait lire ces mots d’une rage amère :
« Ici a travaillé l’homme harassé,
Qui rendit à l’État ce qu’il avait mangé. »

Et dans les couloirs dorés des palais du pouvoir,
Les politiciens riaient, jouant leur grand savoir.
Ils promettaient tout, mais pour eux seulement,
Manipulant les foules de leurs mots déroutants.
Là où l’homme souffre, ils ferment les yeux,
Leur richesse grandit, et le reste est odieux.

Olivier Giner

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