Le miracle de Cwcville
En un bourg terne et sans couleur,
Vivait Chris, rêveur et seigneur.
Prince d’un monde imaginé,
Où Sonic et Pikachu régnaient.
Sa plume créait mille merveilles,
Des bulles, des cœurs, des arcs-en-ciel,
Mais la moquerie, venimeuse,
Tissait sa toile insidieuse.
Sur le forum des malandrins,
On riait fort de ce pantin,
Chaque dessin, chaque missive,
Était pour eux une cible vive.
Mais Chris, l’âme en cavalier,
Brandissait crayon pour bouclier,
Bravant les trolls, défiant les fous,
Pensant trouver l’amour partout.
Une demoiselle, douce et tendre,
Semblait enfin l’entendre,
Mais sous la voix, sous les douceurs,
Se cachait le masque du leurre.
« Ton âme sœur est à tes côtés, »
Lui susurra la voix rusée,
« Point besoin de cherche ailleurs,
Car l’amour t’attend dans ta demeure. »
Chris, aveuglé par ce mirage,
Vit sa mère sous un autre visage.
Une étreinte, un frisson, une nuit volée,
Un tabou brisé, un monde souillé.
Internet, d’abord moqueur,
De l’horreur devint spectateur.
Et dans la nuit, le silence tomba,
Chris et sa mère… dans le même drap.