La toile et la forêt
Dans l’ombre des arbres, loin des cités,
Une tribu vivait, en paix isolée.
Puis vint du ciel un étrange réseau,
Portant l’éclat d’un monde nouveau.
Starlink brillait, promesses infinies,
Ouvrant des portes sur mille et une folies.
De la chasse au savoir, ils glissèrent sans bruit,
Vers des écrans de chair, des nuits sans répit.
Google, Netflix, le chaos s’installe,
Pornhub, un désir, des images bestiales.
Les enfants délaissent la chasse et les chants,
Pour des plaisirs vides, des écrans vibrants.
La chamane scrolle, ses prières oubliées,
Les guerriers s’éteignent, leurs âmes emportées.
Ils délaissèrent tambours et rituels,
Pour des likes, des matchs, des amours virtuels.
La forêt pleure, leurs arcs sont tombés,
Le clic a remplacé les flèches effilées.
Et dans les pixels, leur culture s’éteint,
Dévorée par Musk, et son empire malsain.