Les petits contes macabres du baron Ikab – 5 – La soif de l’or dur

Relent de graine, il grandit dans la haine, un enfant perturbé,
Engeance ratée, tout à prouver, il cherche à briller, dominer sans délai.
Complexé au cœur vérolé, l’abject rejeton découvre l’ambition,
Il en veut à ses pairs, à son monde, à l’entière nation.

Voulant faire payer ceux qui l’ont fait souffrir, martyr s’en va maudire,
Il peine à s’instruire, docile à l’aversion, bande pour mentir et médire.
Fayot, manipulateur, utilisant l’argent de ses parents, il grimpe mais paresse,
C’est facile, carnet d’adresses et chèques le soutiennent sans faiblesse.

Voici cette tumeur, pleine de vices, de fausseté, sans honneur,
Qui, dans l’ordure, échappe au travail sincère, au chemin de labeur.
Enfin, vaurien, parvient à ses fins après maints détours malsains,
Grâce à autrui et sa fourberie, devient ce qu’il a ourdi ; un politicien.

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