Yihaaaa! À l’heure où on a l’impression que certains comprennent enfin ce qu’est le nucléaire, à l’heure où comme pour Tchernobyl autrefois, des liquidateurs héroiques tentent de sauver ce qui peut l’être à Fukushima, voilà un p’tit article sur les produits dérivés du nucléaire !
Hey petit, ça t’dirais d’venir parcourir le wasteland? De devoir prendre les risques d’un éventuel mal des rayons ?
T’as ton compteur Geiger, tes rad-x et du Nuka-Cola ? Okay, alors suis-moi peau douce, on va au musée des jouets atomiques ! *sort son ukulélé troué et joue un solo endiablé*
1950, Guerre froide, la peur du nucléaire
Les deux grandes puissances que sont les U.S.A et l’U.R.S.S se font face (mais pas de trop près hein !) c’est surtout une guerre psychologique dû à la menace nucléaire.
Bien entendu, la propagande fait rage, et la puissance de l’atome est toute nouvelle.
Comme récemment les Japonais ont expliqués de façon simpliste à leurs enfants le danger des centrales nucléaire à Fukushima, les américains eux aussi, apprenaient le « nucléaire » à leurs bambins par le biais de shows TV ou produits dérivés tels que des jouets, jeux, comics etc.
En 1950 aux U.S.A, l’euphorie et la peur du nucléaire sont rentables. On voit alors apparaître de nombreux produits marketing pour nos chers chérubins en voici quelques-uns :
Gilbert U-238 Atomic Energy Lab (1951)
Ce fut le plus élaboré des produits éducatifs sur l’énergie atomique jamais produit, disponible seulement de 1951 à 1952. Son prix relativement élevé pour l’époque ($50,00 ) (à peu près 300€ aujourd’hui) et sa sophistication sont les raisons de sa courte durée de vie, expliquera Gilbert.
Aujourd’hui, il est donc très prisé des collectionneurs, et un ensemble complet peut monter à plus de 100 fois le prix initial.
L’ensemble est vendu avec quatre types de minerais d’uranium, une source de bêta-alpha (Pb-210), une source de bêta pur (Ru-106), une source de rayons gamma (Zn-65?), Un spinthariscope, une « chambre à nuage » avec alpha-source de courte durée (Po-210), un électroscope, un compteur Geiger, un manuel, une bande dessinée ( Dagwood Splits l’Atom ) et un manuel du gouvernement « de prospection pour l’uranium. »
D’autres sets de Gilbert (par exemple, le n ° 11 de l’énergie atomique, la série) ont continué à proposer le spinthariscope, le minerai et le manuel. En outre, le compteur Geiger pouvait être acheté séparément.
Porter Atomic Energy Kit (entre 1940 et 50)
Il s’agit du kit n°100 « d’énergie atomique » produit par Porter Chemical Co. en exclusivité avec la marque Chemcraft.
Il contient un « écran radioactif », un spinthariscope standard, et deux flacons en verre dont l’un contient du minerai d’uranium tandis que l’autre contient un « uranium chimique ».
L’écran radioactif est tout simplement un morceau de papier épais sur lequel du radium a été déposé.
Le spinthariscope contient du radium qui, selon le livret est «l’une des substances les plus précieuses au monde ». Le radium coûte environ $25.000 par gramme. Pour plus d’informations sur les spinthariscopes (à ne pas confondre avec un sphincteroscope, qui ne sert pas à regarder la même chose !) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spinthariscope
http://www.orau.org/ptp/collection/spinthariscopes/spinthariscope.htm
Le livret est une introduction à la radioactivité. Les quelques expériences qui y sont décrites consistent à placer les échantillons d’uranium ou de l’écran « radioactifs » contre un film photographique. Pour l’expérience, ils recommandent l’utilisation de filtres (par exemple, de feuilles de plomb) pour voir l’effet sur l’image photographique.
Atomic Energy Lab (1960)
Ce laboratoire d’énergie atomique est l’un d’une série de kits scientifiques similaires, produites par « The American Basic Science Club ». La date attribuée, 1960, est basée sur le fait que le livret du kit a un copyright datant de 1959.
Il comporte trois dispositifs expérimentaux (un spinthariscope, une chambre à nuages et un électroscope) et deux sources radioactives (minerai d’uranium et de radium).
Tout le matériel doit être assemblé. Le kit ne présente pas les expériences sur un plateau d’argent, ils doivent d’abord être construits.
Le spinthariscope est assemblé par couplage d’une lentille optique à une source d’alpha. Ce dernier est constitué d’une épingle piquée dans un bouchon de liège. La surface du liège est recouverte de sulfure de zinc (ZnS) et la pointe exposée contient du radium. Lorsque le sulfure de zinc est vu à travers la lentille dans l’obscurité, des petits jets de lumière peuvent-être aperçus.
La chambre à nuages est fabriquée à partir d’un récipient en plastique transparent (en bas à droite de la photo). Le sol de la chambre est formé à partir d’un disque de papier noir et un bloc de glace sèche. La broche avec le radium est introduite dans la chambre à nuages à travers un petit trou dans le haut du contenant en plastique. Quelques gouttes d’alcool sont ajoutées pour produire la vapeur. Une ampoule dans une boîte métallique avec une lentille de condensation sur le côté sert de source d’éclairage (voir dessin sur le set).
L’électroscope est conçu à partir de cette même boîte de métal utilisée pour construire la source de lumière.
Library of Science Radiation Detection Kit (1958)
Le compteur Geiger est désigné comme non assemblé. Comme on le voit sur la première photo, un ancien propriétaire de ce kit est arrivé à achever l’assemblage.
Le kit est également vendu avec un échantillon de minerai d’uranium et une paire de boules de sureau qui pouvaient être utilisés pour fabriquer un électroscope. Ils sont présents, mais non représentés.
Les instructions de montage et les instructions pour les expériences se trouvent dans le livret.
Gilbert U-239 Geiger Counter (années 50)
Développé par the « Gilbert Hall of Science » décidement chez Gigi, ils étaient productifs ! « Le compteur clique rapidement lorsque des matières radioactives sont proches… Des clics se font entendre à travers des écouteurs et un voyant encastrée dans le haut du compteur indique aussi la radioactivité au moyen d’éclairs »
Cet appareil a été fabriqué par l’AC Gilbert Company de New Haven au Connecticut. On suppose qu’il date de 1950-1955 sur le fait que le boom de l’uranium a pris fin vers le milieu et à la fin des années 1950.
Selon l’étiquette, il contenait un échantillon de carnotite, un échantillon de minerai et une pile.
Mais aussi des jouets, des comics, et des jeux !
Atomic Toy Guns
L’élément unificateur de ces armes-jouets, c’est qu’ils sont tous identifiés comme «atomiques». Les deux premiers, en étain, ont été fabriqués au Japon, probablement dans les années 1950 ou 1960. Lorsque la gâchette est enfoncée, des étincelles apparaissent dans la fenêtre sur le canon.
Le pistolet en fonte avec la poignée en plastique rouge est un désintégrateur atomique, véritable joyau de la collection. Il s’agit d‘un pistolet à bouchon à répétition qui a été fabriquée dans les années 1950 par la Société Hubley fabrication.
Gracieusement offert par Tom Coulomb
La photo suivante montre un pistolet Buck Rogers atomique des années 30, par la Société Daisy Fabrication de Plymouth au Michigan. Environ 10 cm de long.
Atomic Robot Man (années 90)
Ceci est une réplique des années 90. L’original a été produit au Japon, probablement dans la fin des années 1940, mais le fabricant n’est pas connu.
Contrairement à cette reproduction, l’original atomique Robot Man était de couleur cuivre (voir la partie gauche de la boîte).
Lors de son activation, le robot titube en avant dans un mouvement saccadé et ses bras oscillent d’avant en arrière.
Mais encore !!!:
Autres jouets :
Train atomique ! (« Made in Western Germany. »)
Compteur Geiger pour enfant. Détecte le fer. Société des Produits Bell, 1950 .
« Toxic Crusaders » Playmates, 1990.
Comics
Atomic Mouse (1953) : Atomic Mouse n’aime pas les épinards. Lui, il a obtenu sa force des pillules U-235.
Jeux plateaux :
Uranium : Il s’agit d’un autre artefact du boom de l’uranium à la fin des années 1940 et 1950: un jeu de société dans lequel l’objectif est de trouver de l’uranium et se rendre à l’Office de revendication avant tout le monde. Il a été produit par Saalfeld éditions. Le créateur du jeu, Howard Boughner, avait mis au point plusieurs autres jeux de la société.
Maquettes :
Ce modèle d’une centrale nucléaire est basé sur Three Mile Island . Il a été vendu au Danemark. Le prix est de 13,99$.
Et pour finir :
Fallout (1997) :
Ce n’est que 47 ans plus tard que l’on verra apparaitre un jeu obscur du nom de « Fallout« , pépite scénaristique connu pour son ambiance mûre et post-apocalyptique. Un opus vidéoludique qui aura ravagé le cerveau de plus d’une personne, qui a marqué au fer rouge une génération de joueurs par ses répliques, ses situations, ses personnages et bien plus (son numéro 2 ♥) ! 14 après, il est toujours culte. Un jeu qui aura laissé une empreinte indélébile sur plusieurs millions de joueurs, dont celui qui vous écrit 😉 !
Source :
http://www.orau.org/ptp/collection/atomictoys/atomictoys.htm